Dans la série 'Ecrire ma Commune...'
Ma Commune se souvient encore d’un Bourgmestre du nom de Marcel Junck qui parait-il avait une façon bien à lui d’entrer en matières avec ses administrés qui venaient le consulter.
Aux dires de ceux qui l’ont connu, il les accueillait invariablement chez lui ou dans ses bureaux en les invitant à s’assoir avant toute causerie pour partager un 'kleing druppechen’, l’objet miracle qui adoucit les aigreurs et invite à la légèreté, au sourire, aux bons mots et même au fou rire.
On peut considérer que cela est pittoresque, alors qu’il s’agit d’un art des plus raffinés. Que font la grande politique et la diplomatie internationale, sinon inviter autour d’une table, boire et manger ensemble, pour désamorcer les conflits, tisser l’amitié, les alliances, et enfin conclure des traités ?
Les bons et les moins bons aussi.
Cet art, qui n’exclut en aucun cas compétence et connaissance des dossiers mais qui exige amabilité et amour existe heureusement encore et toujours dans ma petite Commune où une bonne partie du travail est encore faite dans des moments et des lieux moins formels.
C’est ainsi un grand plaisir de voir les politiques, comme les employés communaux s’arrêter au coin des rues, dans les magasins, les cafés et les restaurants ou lors de festivités pour répondre aux sollicitations des habitants qui sont souvent leurs voisins, leurs amis d’enfance et parfois même leurs parents. Nombreux sont aussi les anciens qui se déplacent jusqu’à la Commune pour régler de menus problèmes et chasser du même coup solitude et inquietude ou se rassurer.
Une petite Commune c’est surtout cela et cela, c'est beaucoup.
Voilà pourquoi je vous présente ici le fameux verre temoin retrouvé lors de la rénovation de la maison de ce cher Bourgmestre qui avait compris toute la science de la gestion communale et conservé précieusement par l’Architecte de notre Commune, Monsieur Gilles Dansart.
Le Passionné architecte a veillé aussi à ce que le placard où se trouvait le verre soit conservé derrière un des murs de l’excellent restaurant ‘l’Osier’ qui occupe aujourd’hui les lieux au 17, de la Route de Diekirch à Walferdange.