Fête Missionnaire 2017
Dans la chapelle recueillie et sobre un petit groupe expriment leur ferveur par une danse, leurs bras deviennent des ailes et leurs pieds effleurent le sol, dans un élan de joie. Les murs de la pièce les isole des effluves extérieurs comme des narines fermées. Le parfum des saucisses grillées se répand tout près, mais il ne parvient pas jusqu’ici. Elles sont dégustées par de grands et petits au palais raffiné. Ils migrent avec leur assiette vers la salle. Et ici tout y là : la grande salle avec une table dressée, pour partager le bonheur d’être ensemble, une belle scène et des stands. La salle décorée s’ouvre, accueillante. Tout incite à la générosité. Et la générosité surgit comme le lait de lune. La lune qui montre ici l’autre visage d’une ville, le visage bienveillant qui, en ce premier weekend de juillet, a voulu rejeter des stéréotypes malsains. Car heureusement le Luxembourg des banques et de l’évasion fiscale sait tourner aussi sur un autre manège. Et nous étions montés sur ce manège. Volontaires infatigables, animant la tombola, assurant le service à table, tenant le marché aux puces et sculptant des ballons. Chacun met tout son cœur pour la réussite de la fête. En souriant à la personne qui donne de l’argent qui ouvre la perspective à des enfants d’aller à l’école ou de se soigner. Nos gestes se transformeront comme par miracle (car l’amour est un miracle à tout moment), pour des enfants qui n’ont rien sinon l’espérance. Enfants qui, peut être, grâce à nous tous, à vous tous, se sentiront soutenus par la tendresse de Dieu et de la Vierge Marie. C’est cela la fête annuelle des Missionnaires de l’Immaculée - Père Kolbe, qui a réuni tant de gens discrets et généreux. Toujours aussi enthousiastes. Capables de célébrer la magie d’une action modeste pour le salut des plus petits. Action qui a été parfois prière, parfois chant, jeu, émotion, mouvement. Comme le mouvement de ces bras qui gravaient en nos cœurs le sens de la danse hébraïque. Ou le mouvement d’un jeune homme qui transformait les ballons en fleurs. Et encore ces mains qui pêchaient les numéros de bingo ou qui cuisinaient des lasagnes pour le plaisir des convives. Mains jointes pour prier. Les yeux fermés. Pour imaginer un monde meilleur. Et qui peut commencer aussi avec cette fête. (Photos : Laurent Pouit)
Maria Grazia Galati